La santé et le bien-être au travail, cette discipline dont je n’avais aucune idée il y a 15 ans et qui s’est tout simplement imposée à moi dès le moment où j’y ai été confrontée. Ce moment a eu lieu de manière plutôt brutale, lorsque je travaillais pour une banque d’investissement à Londres. J’arrivais de ma Suisse natale et j’ai découvert avec surprise et surtout plaisir le monde de la City, sa vitesse, son buzz, son rythme effréné, ses horaires pratiquement continus, et surtout sa force de travail en mouvement constant. A Londres on ne marche pas dans les rues, on court.

La banque pour laquelle je travaillais se trouvait sur Fleet Street, sur la même rue que toutes les autres banques et organisations qui vivaient et opéraient au même rythme effréné. J’ai été fascinée par ce monde tellement différent de celui d’où je venais. Je trouvais si innovant et pratique d’avoir sur son lieu de travail un fitness, plusieurs cafétérias ouvertes presque 24h/24, une crèche, un coiffeur, un dentiste, un fleuriste. Je vous rappelle qu’on est en 2005 et qu’en Suisse rien de tout cela n’existait. Puis un jour, tout bascule. Un employé d’une banque concurrente enjambe la balustrade et se jette dans l’atrium en plein jour. Trop de pression, trop d’heures passées au bureau, trop de projets, trop d’attente de performance, trop de responsabilités…et la perte de connexion avec sa vie, sa personne, son bien-être.
Ce que j’avais vu comme ‘LA’ solution parfaite pour une économie positive, innovante, et performante s’est petit à petit transformé dans ma tête comme ‘LA’ raison du mal-être des employés, qui pouvait amener à se donner la mort.

Cet évènement m’a donné la direction à prendre, à savoir œuvrer pour la santé et le bien-être des collaborateurs dans un monde en constant changement et aux exigences organisationnelles de plus en plus complexes et croissantes.